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Installation, Centre de soins palliatifs, La Chrysalide, La Chaux-de-Fonds (1998)
Aux origines d’un concept de pensée “ Art & Santé globale ” .
Dès son ouverture, « La Chrysalide » acquiert une grande installation artistique d’Hubert Crevoisier, composée de trois objets en métal et de trois objets en verre. Ces œuvres évoquent le mouvement, le passage, et ouvrent l'Espace. Depuis 24 ans, l'art accompagne les défunts et leurs familles au centre. Une célèbre artiste neuchâteloise avait remercié l’artiste-verrier d'avoir réalisé cette sculpture qui l'a aidée dans le processus de deuil de sa grand-mère, décédée à la Chrysalide.
Exposer l'art dans un centre de soins palliatifs pose inévitablement la question du « comment bien mourir » ? Et, en amont, celle du « comment bien vivre » aujourd'hui pour mieux mourir demain ?
La sculpture de la Chrysalide interroge son contexte de création. En 1998, cinq ans après sa formation de verrier à Orrefors, en Suède, Hubert Crevoisier vivait à La Chaux-de-Fonds, l'année de l'ouverture du centre de soins palliatifs « La Chrysalide ». L'installation qu'il crée rejoint l'Espace funéraire de « La Chrysalide » à la fin de l'exposition intitulée « Du verre au cocon ». À l'époque, en 1998, de jour, il travaille en tant qu'artiste, réalisant des cocons de verre dans son atelier. De nuit, à l'Hôpital de La Chaux-de-Fonds, il prend soin des personnes en fin de vie. C'est dans ce contexte qu'il crée intuitivement cette composition pour « La Chrysalide ».
À ce moment-là, l'équipe ne savait pas encore que la réflexion menée à « La Chrysalide » anticipait l'air du temps. Ils étaient en avance sur la stratégie nationale des soins palliatifs, lancée en 2008 sous l'impulsion du conseiller fédéral Pascal Couchepin. En 2009, à l'occasion de son départ du Conseil fédéral, ce dernier recevra un cocon de verre chartreuse « Hubert Crevoisier X Cristal Saint-Louis @ Musée Ariana » de l'Office fédéral de la culture.